Evacuation des eaux usées : eaux vannes et eaux ménagères
Quelle différence entre eaux vannes et eaux ménagères ?
Les eaux usées rejetées par toute habitation se distinguent en deux catégories :
- les eaux vannes ;
- les eaux ménagères.
On appelle eaux vannes, l’évacuation produite en tirant la chasse des WC. Il s’agit donc principalement de matières fécales et d’urines, lesquelles sont dirigées vers un réseau de collecte et de traitement dans le cas d’un raccord de l’habitation au tout-à-l’égout ; ce sont les eaux noires. Les eaux ménagères regroupent toutes les autres évacuations des installations sanitaires, telles que salle de bain et cuisine ou encore vidanges des machines à laver le linge, la vaisselle ; elles sont nommées eaux grises. En zone rurale, l’ensemble des eaux usées est recueilli dans une fosse septique, ou fosse toutes eaux, avant de s’écouler dans le sous-sol par un système de tuyaux perforés, c’est l’épandage sous-terrain.
Évacuation des eaux usées, ce qu’il faut savoir
Ces eaux usées sont constituées également de graisses, détergents, produits savonneux, et autres cosmétiques. Un travail d’analyses sur leur volume d’évacuation quotidien a permis de chiffrer ces matières rejetées sur une base d’environ 200 litres. Il a été ainsi constaté :
- 10 à 100 millions de germes par 100 millilitres ;
- 0,23g de résidus de métaux lourds ;
- 4g de phosphore dus aux détergents ;
- 0,05g de composés tels que chlore, iode, brome, fluor ;
- 50 à 90g de particules minérales ou organiques ;
- 40 à 70g de matières oxydables ;
- 50 à 70g de matières en suspension ;
- 12 à 15g de matières ammoniacales et azotées.
Avant d’être réinjectées dans le réseau de distribution, ces eaux ménagères et vannes subissent, bien entendu, un traitement d’assainissement.
L’assainissement, une question d’oxygénation
L’évacuation des eaux ménagères, et des eaux usées en général, implique un assainissement nécessitant l’action de bactéries anaérobies et aérobies. Dépourvu d’oxygène, le prétraitement anaérobique a pour effet de liquéfier les solides, de faire s’abaisser les boues et figer les graisses en surface. Intervient ensuite le traitement des bactéries aérobies, avec oxygène, qui finalisent l’épuration de ces eaux. Les stations d’épuration requièrent une gestion minutieuse du dosage de l’oxygénation de l’eau. C’est à ce prix que l’on obtient une eau de qualité chaque fois que l’on ouvre nos robinets, soit des dizaines et des dizaines de fois quotidiennement.